Commentaires
Diaporama
Plan
1
Châteaux, palais,
maisons-fortes,
résidences aristocratiques rurales
  • Un bilan de la recherche
  • des 50 dernières années
2
Histoire et archéologie
3
Châteaux de terre, châteaux de bois, châteaux de pierre
  • Le phénomène « château » apparaît dans la seconde moitié du Xe siècle, et se développe au XIe siècle, selon tous les historiens
  • Dès cette époque, il existe des châteaux de pierre, des châteaux de terre et de bois, des châteaux mixtes
  • Une distinction chronologique n’a pas de sens, au moins en première approche
4
Le phénomène « historique » des châteaux, maisons-fortes et autres forteresses (1)
  • Depuis quarante ans, de nombreuses thèses sont consacrées à l’histoire de la féodalité dans diverses régions
  • Elles montrent la grande complexité du phénomène qui a abouti à la naissance des châteaux
  • Démembrement de la puissance publique et du ban, ou au contraire accaparement de celle-ci dans un climat d’appauvrissement des pouvoirs centraux, toutes les variantes régionales sont possibles
  • Bur Champagne, Debord Charente, Pichot Bas-Maine, Devailly Berry, etc…
5
Le phénomène « historique » des châteaux, maisons-fortes et autres forteresses (2)
  • La question des innombrables mottes et fortifications de terre anonymes n’est pas à ce jour résolue
  • Un paysage castral encore bien incertain pour le XIe siècle, voire le XIIe siècle, malgré de nombreux travaux
  • Castra, d’une part, et mottes anonymes d’autre part : témoignage d’une vacance du pouvoir
  • Colloque de Caen, CRAM
6
Le phénomène « historique » des châteaux, maisons-fortes et autres forteresses (3)
  • Les « maisons-fortes » : ambigüité d’un terme, entre le statut juridique et l’essence typologique
  • Contrairement aux mottes et forteresses de bois anonymes du siècle précédent, les « maisons-fortes » ont un statut, qu’on connaît à partir de la seconde moitié du XIIe siècle
  • Parfois, bien sûr, les deux coïncident
  • Le développement et la multiplication de ces résidences nobles fortifiées rurales est extrêmement dépendant des conditions de la géographique historique et des pouvoirs locaux
  • Colloque de Pont-à-Mousson, Bur. Champagne et Lorraine, Bur. Lorraine, Giuliato. Bourgogne, Mouillebouche, mais aussi Bretagne, Meirion-Jones, Normandie, Impey
7
Le phénomène « historique » des châteaux, maisons-fortes et autres forteresses (4)
  • « château » est un terme juridique jusqu’au milieu du XIVe siècle, recouvrant une logique de contrôle de territoires par le « ban » châtelain ;
  • A partir de cette époque, le terme devient plus descriptif que juridique, se référant plus à l’  « impression » qu’au statut.




8
Une approche des sites : archéologie et/ou histoire de l’architecture et/ou histoire de l’art et/ou…
  • Il existe des milliers de façons d’aborder le monument, qu’il soit ou non en élévation.
  • L’essentiel est de l’analyser aussi scientifiquement que possible, compte-tenu des moyens disponibles au moment de l’étude.
  • La disparité des moyens consacrés aux sites, du fait de contingences externes, ne devrait en aucun cas engendrer d’échelle de valeurs. En d’autres termes, la parole n’est pas réservée à ceux qui bénéficient de programmes importants financés par la collectivité ; elle est ouverte à ceux qui apportent leur contribution de façon bénévole – comme dans toutes les activités humaines.
  • Alors, allons aux monuments.
9
Du palais à la tour-résidence
10
Mayenne : on construit des palais avant l’an mil !
  • Bon, on le savait déjà un peu, tout de même, grâce aux palais allemands carolingiens
  • Pour la première fois, enfin un palais carolingien français,
  • Pas forcément carolingien, d’ailleurs, mais cela y ressemble
  • Une « salle à tour », déjà !
  • Rob Earley, Oxford Archaeology Unit,
  • SRA Pays-de-Loire
11
Andone, Fécamp et les autres «palais»
  • Les grands programmes de fouilles engagés dans les années 1970-1980 ont pofondément renouvelé l’approche concernant l’habitat de l’élite, stricto sensu
  • Andone, Fécamp : deux exemples très différents d’une occupation ducale des Xe-XIe siècles en zone rurale ou semi-rurale
  • Debord, Renoux
12
Caen, Tours : deux palais du XIe siècle dans des environnements radicalement différents
  • Caen, fouille plus ancienne, avait révélé la structure d’un palais du XIe siècle
  • Tours, au XIe
     siècle : un palais
     avec…
    «salle à tour»
  • De Boüard, Galinié


13
Le tryptique « infernal» des «archéologues des châteaux» : aula, camera, capella (1)
  • Il est infernal, parce qu’il est profondément vrai, et que l’enfer est pavé de bonnes intentions
  • Les trois fonctions se trouvent dans toute résidence palatiale, voire castrale, de haut niveau, voire de niveau intermédiare
  • L’articulation des trois fonctions permet d’interpréter le programme de la résidence
  • Mais il est trop linéaire, cependant…
  • Burnouf, Renoux, la critique…
14
Le tryptique « infernal» des «archéologues des châteaux» : aula, camera, capella (2)
  • L’organisation de l’ensemble seigneurial sépare les fonctions très tôt, mais le degré de séparation reflète le statut du possesseur
  • Dès le XIIe siècle, apparition de camerae prenant la forme de « block-chambers »
  • Impey, Meirion-Jones, école anglo-saxonne
15
Châteaux à mottes, châteaux à enceintes, châteaux progressifs toujours
  • Le cas modèle : le Husterknupp
  • Depuis, combien d’autres sites montrent une progressivité : ainsi Goltho, au Royaume-Uni
  • Mais aussi la motte de Mirville, et combien d’autres, montrent la transformation d’établissements anciens en châteaux à mottes et enceinte
  • Beresford, Le Maho
16
Motte, donjon : même combat
  • Un point certain : au Moyen Âge, quelle que soit l’époque, « donjon » ne signifie pas donjon
  • Suivant les époques, les cas où les situations locales, ceci désigne la motte originelle, la zone particulière du château représentative du pouvoir (englobant parfois plusieurs bâtiments) ; cela peut désigner aussi un élément démembré, le « fief du Donjon », reposant sur un élément physique et juridique de souveraineté
  • Ce n’est quasiment jamais une tour, même si certains tentent de le prouver a posteriori


17
Mottes, unique, multiples ; enceintes à basses-cours simples ou multiples. Une variation à l’infini
  • Vieux-Bourg
  • Grimbosq
  • Bussy-le-Châtel
  • Argentré-du-Plessis
  • Plessis-Grimoult
  • Apremont
  • Montfélix
  • Louppy-le-Châtel



18
La révolution des tours-résidences  (1)
  • Ivry-la-Bataille
  • Mesqui, Impey


19
La révolution des tours-résidences (2)
  • Loches
20
La révolution des tours-résidences (3)
  • Loches


21
La révolution des tours-résidences (4)
  • Langeais
  • Vaudemont
  • Llordat
  • et tous les autres
22
La révolution des tours-résidences (6)
  • Sainte-Suzanne, l’un des exemples les plus intéressants de cette décennie Bocquet, Mayenne
23
La révolution des tours-résidences (7)
  • Les tours rectangulaires romanes : une réévaluation
24
La révolution des tours-résidences (7)
  • La tour n’est pas toujours ce que l’on croit
  • Elle peut résulter d’une évolution sur un siècle, conduisant d’une résidence à une tour-résidence


  • Acre, Warmington
25
La révolution des tours-résidences (8)
    • Les circulations : un plaisir d’architecte
    • Les formes : un plaisir de maître d’ouvrage
    • Une multiplicité d’expressions
26
La révolution des tours-résidences (9)
  • Les tours-résidences centrées à gaines
  • De nouveaux concepts architecturaux
27
Autres modèles (1)
  • Tours-beffrois
    (« Bergfried ») : de l’Alsace au Limousin, en passant par la Provence



28
Autres modèles (2)
  • Shell-keeps (Corvisier)
29
La tour-résidence en son apogée
  • Tours-résidences
    • L’organisation : retour au tryptique
30
L’architecture philippienne
  • Le modèle philippien : une donnée connue depuis longtemps
  • La normalisation élément dominant de l’architecture philippienne
31
L’architecture Plantagenêt
  • L’architecture Plantagenêt : une famille reconnue depuis une dizaine d’années en France
  • La recherche et l’inventivité architecturale, éléments dominants de l’architecture Plantagenêt


32
Le nouveau contexte européen : la diffusion d’un modèle
  • Modèle philippien ou plantagenêt, peu importe : les concepts s’imposent
  • Partout en Europe, et au-delà de l’Europe : ne les trouve-t-on pas au Proche-Orient ?
  • La grande question du rapport Orient-Occident : nouvelles données. Qui influence qui ?
  • En tout cas, en Europe, l’influence philipienne est écrasante.
33
Le développement du modèle philippien
  • Châteaux géométriques, tours circulaires, tours maîtresses circulaires
34
L’architecture défensive des années 1300
  • Les années 1300 sont marquées, partout en Europe, par la construction de forteresses dans le cadre de conflits nationaux, voire supra-nationaux
  • Les architectes des souverains développent alors des modèles de plus en plus sophistiqués en matière de défense spécialisée – tout particulièrement pour la défense des portes
  • France, Pays-de-Galles, Bourgogne, Flandres, etc.
35
Le château, espace de vie, d’abord et pourtant…, espace de manifestation symbolique et ostentatoire
  • Châtillon-sur-Indre
  • Les petits et grands palais de Géraud de Maumont
  • Ravel, et tant d’autres châteaux des années 1300, autour du concept de la résidence rurale fortifiée luxueusement aménagée



36
L’habitat aristocratique : maisons-fortes, maisons plates
  • Des formes variées à l’infini
  • Maisons, maisons-tours, maisons à tour
  • Maisons à tours aussi
37
Châteaux partagés (1)
  • Le château n’est pas un espace unique, à l’origine
  • Un premier cas est celui des châteaux à chevaliers
38
Châteaux partagés (2)
  • Mais le château peut aussi être partagé en coseigneuries
  • Lorsque n’existe pas le droit d’aînesse, la seigneurie se divise
39
Châteaux partagés (3)
40
Le château-palais (1)
  • Cahors
  • Avignon
  • Ls livrées cardinalices
  • Les demeures des cardinaux aux champs
41
Le château-palais (2)
  • Les châteaux-palais des princes des fleurs de lys
42
Châteaux-palais et tours-palais
43
Nouvelles armes, anciennes défenses
  • Existe-t-il une révolution de l’arme à poudre ?
  • Oui.
  • Elle conduit à augmenter les épaisseurs de murs, et à remparer les courtines.
  • Mais elle conduit aussi à la création d’espaces externes permettant une « médiation » : les boulevards.
44
Petits châteaux manoirs du XVe siècle
  • La forme de tour maîtresse à tourelles prédomine
45
Tours à canon
  • eza
46
Tours à canon (2)
  • & »e& »e
47
Barbacanes
  • erazr
48
Cuisines
  • Angers, Paris, Château-Thierry, Dijon : des cuisines monumentales pour desservir le palais
49
Hygiène et luxe
  • Les étuves
50
Grandes salles castrales et palatiales
51
Archères (1)
  • Archères à étrier, les archères en bêche, les archères en rame ; les archères en sifflet ou les archères à niche, et tant d’autres encore
  • On peut attribuer à chaque type sa chronologie et son étendue géographique. Ainsi…


52
Archères (2)
  • L’archère philipienne est une archère à fente simple, ébrasement simple sans niche
  • L’archère Plantagenêt est une archère à fente pourvue d’un étrier, parfois d’un croisillon, ouverte dans une niche murale
  • Les deux types d’archères prospèrent au même moment, semblant dénier toute réelle adaptation à une situation de siège.
  • Et pourtant, les archères européennes semblent engendrer au Proche-Orient un véritable renouveau dans les années 1250.


53
Archères (3)
54
Archères (3)
55
Archères (3)
56
Archères (3)
57
Archères (3)
58
Archères (3)
59
Archères (3)
60
Archères (3)
61
Archères (3)
62
Le château, espace technique
  • Les matériaux dans le château
  • Echafaudages
  • Fondations
  • Cintres
  • Charpentes
  • Le fer dans le château